Créations Artistiques
Jennifer EspagnaVoici un extrait des dernières réalisations en attendant la mise en ligne d’un site dédié, www.jenniferespagna.com
Puisque la réalité est multiple et le réel insaisissable, il convient d’en extraire l’essence après en avoir consciencieusement retiré toute socialisation.
Alors la lumière et la couleur actualisent l’imaginaire.
Dans cette réalité, l’imaginaire est nourrit par le territoire dans lequel les corps s’éveillent.
Il s’infiltre comme le sang irrigue les veines.
Du territoire ou de l’homme, lequel des deux influence l’autre en premier ?
Du vide
Combler le vide avec des lignes imaginaires –
Elles se transforment, épousent les traits – ensembles ils façonnent un écosystème –
De multiples formes prennent vie.
De la matière
Matière à gratter, matière à percer, nouer, déchirer, entasser puis lisser.
Pour que l’on puisse toucher du doigt l’informe réalité.
Du temps
Capturer le temps au creux des mains, serrer fort pour ne pas qu’il s’échappe –
pour laisser s’écouler les secondes transformées, sublimées.
Des images
Retranscrire les visions d’une architecture imaginaire
Libérer le corps, le laisser se perdre dans les rêveries, puis les décliner, les transformer.
Peu importe les moyens, les matériaux,
L’essentiel, c’est la couleur.
Dernière actualité :
Exposition collective Cent Centimètres Carrés VII à Carla Bayle.
Je présente une série de 12 dessins-sculptures intitulée « Avant qu’ils crèvent ».

Photographie
Instantanés III, El Indalo
Série de 25 photographies, 2018-2019.
Je ne cherche pas à créer du beau, mais à capturer ma réalité.
J’ai souhaité retranscrire toute l’émotion et les sentiments ressentis par le lieu de prise de vue, qui m’a profondément touchée, étant littéralement tombée sous le coup de foudre de ce paysage aride, dur et magnifique à la foi.
On peut se perdre dans ce désert sans croiser âme qui vive pendant des kilomètres.
Pourtant cette liberté a des limites puisque il s’agit d’un parc naturel protégé par des frontières.
Tout autour, une mer de plastique – un contraste saisissant – le symbole d’un capitalisme radical, exploitant l’homme et la nature sans concession.
Et chaque jour les multinationales de l’agro-alimentaire en grignotent un peu plus les frontières.



Instantanés I et II
Série de 29 photographies.
Formats 12×12 cm et 9×12 cm, impression sur papier Fine Art – 2016.
Le titre Instantanés fait référence à l’esthétique des photographies, prises sur le vif, qui ne sont pas forcément bien cadrées et dont la qualité s’éloigne des canons photographiques.
Les images présentent des instants du quotidien, un détail, une couleur ou un objet ayant suscité une émotion à un moment donné.
Instantanés est une série de photographies réalisées avec un Smartphone. Essentiellement pour une raison pratique : son petit format permet de le glisser dans une poche et de l’avoir partout en toutes circonstances, enfin, il est rapide à « dégainer ».
L’outil permet de prendre des photos en se dégageant des contraintes de cadrages et de tout autre réglages; pour être au plus prés des émotions, celle que l’on éprouve à cet instant précis.
Je ne cherche pas à créer du beau, mais à capturer ma réalité.
Les photographies reçoivent ensuite un traitement en retouches numériques – j’y ajoute de la couleur comme je jetterais des coups de pinceaux, des ombres, de la lumière pour faire ressortir un détail qui m’a touchée, de la texture pour donner du relief.
Elles ont pour titre l’heure et la date de la prise de vue. Un titre qui sert à donner une information sur le temps mais pas sur le lieu, qui appartient à chacun d’entre nous.

Exposition Instantanés II chez Studio Profil, Toulouse 2016
The Street To Loose
Série de 21 photographies, 2014-2015.
La ville comme synonyme de vie, de mouvement,
La ville comme lieux d’échange, de rencontre et de passage.
La ville comme territoire, délimité par les constructions, dessinée par les rues, les boulevards, Les avenues et les quartiers.
Les traces du passé persistent dans certains vieux quartiers où la pierre taillée et la brique se mêlent au béton.
Du style roman, gothique au style contemporain, de la cité antique à la cité bétonnée, des siècles les séparent et pourtant elles partagent les mêmes lieux.
Photographier la ville implique ce voyage à travers le temps, à travers les murs et les architectures du présent et du passé.
S’immerger au cœur de la ville à la recherche des traces de vies, des traces éphémères de passages, d’expressions et de sensations.
C’est le corps tout entier qui investit les lieux, à l’écoute du moindre bruit et du moindre mouvement. Tous les sens sont en éveil pour capturer l’instant.
Autoportraits

La Petite Robe Blanche
Itinérance vers une intégration identitaire – 2014
Un itinéraire est un parcours permettant de se rendre d’un endroit à un autre.
Le chemin à suivre est tracé, en prévention de toute embuche.
A contrario, l’itinérance suggère l’errance, balisée par un itinéraire inconnu. Le chemin se poursuit au fil du hasard des rencontres et des aléas.

LPRB – La série
Le titre La petite robe blanche est un clin d’œil faisant référence à la Petite Robe Noire de Guerlain.
Le parfum véhicule l’élégance et le raffinement par l’image d’une robe de soirée noire.
La petite robe noire est en réalité une création de Chanel, datant de 1926, mettant en valeur le corps de la femme, « symbole d’élégance et de modernité ».
La symbolique rattachée au parfum et à Chanel est opposée à une chemise de nuit blanche informe datant du XIXe siècle. Le lin épais et rêche n’a rien à voir avec les fines étoffes de la tenue sensuelle du clip publicitaire.
LPRB – (cf. La Petite Robe Blanche) est à l’opposé de l’idéal féminin que les médias nous imposent.
LPRB – Adaptation
Ce personnage que l’on aperçoit au centre des photographies n’est pas le sujet de cet autoportrait, c’est le portrait d’une société en quête d’identité.
La profusion des images médiatiques, des slogans publicitaires promettant un monde parfait et aseptisé imposent une idéologie et un comportement social.
S’intégrer nécessite une adaptation aux conventions et aux codes sociaux.
Cette série photographique présente un personnage, dont on ne connait pas l’origine, destitué de toute forme sociale, un témoin du présent qui essaye tant bien que mal de s’intégrer dans un environnement hostile, difficile à déchiffrer.
Il s’agit d’une tentative vers une reconnaissance de soi, en résistance au conditionnement des autorités et de celui que l’on s’octroie.

Dessins / Oeuvres composites
Avant qu’ils crèvent #1
Série de 12 dessins – « Avant qu’ils crèvent » – 10×10 cm – dessins stylo Bic et encre de chine, sculptures polystyrène, plâtre et acrylique, incrustation de différents éléments (clous, pièces, écrous, férailles…) 2018.
Si tu me possèdes, tu possèderas tout
Mais ta vie m’appartiendras…
Dieu l’a voulu ainsi.
Désire, et tes désirs seront accomplis.
Mais règle tes souhaits sur ta vie.
Elle est là. A chaque vouloir je décroitrais comme tes jours.
Me veux-tu?
La peau de chagrin, H. De Balzac
L’exploitation intensive fait disparaitre nos ressources « comme peau de chagrin ».
Tant pis pour nos vies et celle des générations futures , tant qu’il y a de la tune…
Tant pis si les lobbies de l’agro-alimentaire et pharmaceutique, nous vendent du poison, tant qu’il y a du pognon…
Tant pis si les forêts disparaissent, si l’on chasse des peuples indigènes et extermine des espèces endémiques, tant qu’il y a du fric…
Avant qu’ils crèvent est une série de dessins représentant des arbres, peut- être les derniers de leur espèces. Le nom de leur assassin est gravé dans l’écorce.
Il s’agit des noms de quelques multinationales ou lobbies agro-alimentaire, pharmaceutiques, et des industries du pétrole.
On ne sait pas s’ils sont déjà mort où s’ils sont entrain de mourir. Ils paraissent torturés et semblent vouloir fuir. Comment s’échapper lorsque l’on est enraciné à la terre ?
Les cadres (ou socles selon leur disposition) :
Sculptures en polystyrène, plâtre, peinture acrylique – inclusion de divers objets.
Cette masse noire représente des galettes de pétrole échouées sur les plages.
Y sont cloués, collés ou attachés divers objets récupérés : des pièces trouées, des résistances, du fil de fer, des perles, des écrous, des pointes…



Exposition collective Cent Centimètres Carrés VII – Galerie du Philosophe, Carla-Bayle.
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